La pression sur les équipes cybersécurité ne cesse d’augmenter. D’un côté, les attaques deviennent plus furtives, plus rapides, plus automatisées. De l’autre, les outils censés les contrer sont souvent complexes, coûteux ou dépendants d’infrastructures cloud peu maîtrisées.
Dans ce contexte, certaines organisations s’orientent vers des solutions open source, plus flexibles et intégrables dans leur propre environnement. C’est le cas de Wazuh, une solution SIEM open source qui associe analyse de logs, détection d’intrusion, supervision en temps réel et réponse aux incidents. Conçue pour s’interfacer avec d’autres outils et s’adapter à différents contextes métiers, elle fait l’objet d’un accompagnement spécifique par PCI en tant qu’intégrateur Wazuh.
Voici ce que permet concrètement cette solution, déployée aujourd’hui dans des infrastructures très diverses.
Pourquoi Wazuh attire de plus en plus d’équipes sécurité ?
En octobre 2023, un DSI d’une PME industrielle de 150 personnes prend une décision radicale : remplacer Splunk par une solution open source. Trop de contraintes, un budget qui explose, et surtout une sensation persistante de ne plus vraiment maîtriser son système d’information.
Comme lui, de plus en plus de responsables sécurité passent à l’acte. Et le nom qui revient souvent dans leurs échanges, c’est Wazuh.
Tout centraliser, sans tout changer
Wazuh n’est pas un simple outil de plus. C’est une plateforme qui permet de regrouper ce que beaucoup de PME ou collectivités faisaient jusqu’ici avec trois ou quatre logiciels différents. Analyse de logs, détection d’intrusion, supervision des fichiers sensibles, surveillance des endpoints… tout est rassemblé dans une interface unique.
Pour les équipes sécurité, c’est un soulagement. Plus besoin de jongler entre plusieurs outils. Les doublons de configuration disparaissent. Les angles morts se comblent.
Cette logique d’intégration est devenue essentielle aujourd’hui. Comme le rappelle récemment IT for Business dans son analyse sur les SIEM, centraliser les fonctions critiques au sein d’une plateforme unique simplifie non seulement la supervision, mais réduit aussi significativement les risques liés aux oublis ou aux erreurs humaines.
Moins de dépendance, plus de maîtrise
La montée en puissance de Wazuh s’explique aussi par un mouvement de fond. De nombreuses entreprises ne veulent plus confier toutes leurs données à des éditeurs américains ou à des services cloud peu lisibles. Elles veulent garder la main, sans sacrifier les performances.
Avec Wazuh, elles choisissent un socle open source, qu’elles peuvent héberger, moduler, auditer. Elles définissent leurs propres règles, sans attendre la prochaine mise à jour imposée d’un fournisseur. Et surtout, elles savent où sont leurs données. Une démarche souvent facilitée par l’accompagnement d’un intégrateur Wazuh, qui accélère et sécurise l’implémentation.
Cette quête de maîtrise explique pourquoi certaines organisations restent prudentes face aux offres Cloud SIEM proposées par les géants américains. IT for Business souligne d’ailleurs que malgré la puissance de solutions comme celles de Microsoft ou Google, de nombreuses entreprises continuent de privilégier des outils comme Wazuh pour leur capacité à préserver l’autonomie opérationnelle et la sécurité des données sensibles.
Une réponse adaptée à l’économie actuelle
En 2024, selon une étude du cabinet Gartner, plus de 28 % des entreprises européennes prévoient de revoir leur architecture de sécurité pour réduire leurs coûts de licence. Mais réduire les coûts ne suffit pas. Il faut aussi préserver la capacité d’alerte, la conformité et l’agilité.
C’est là que Wazuh trouve sa place. Pas comme un outil « gratuit » à opposer aux leaders du marché, mais comme un socle technique robuste, compatible avec les réalités du terrain.
Ce que Wazuh permet de faire concrètement
Adopter une solution de cybersécurité, c’est bien. En tirer un bénéfice clair, mesurable, opérationnel, c’est mieux.
Avec Wazuh, les cas d’usage ne manquent pas. Et c’est justement cette adaptabilité qui séduit les DSI, les équipes SecOps et les prestataires IT.
Être alerté avant qu’il ne soit trop tard
Un administrateur repère un accès suspect sur un serveur de production. Un utilisateur s’authentifie à 3h12 du matin depuis une adresse IP inconnue. Avec Wazuh, l’alerte est déclenchée, corrélée et documentée. Pas besoin d’interpréter les logs à la main : la plateforme le fait automatiquement.
C’est là que Wazuh montre sa force. Elle observe les postes, les serveurs, les flux. Elle détecte les écarts. Et elle donne aux équipes le temps d’intervenir avant qu’un simple signal faible ne devienne une faille critique.
Mais Wazuh ne se limite pas aux seules situations d’urgence. La solution facilite aussi un enjeu quotidien majeur : la conformité réglementaire.
Automatiser la conformité sans s’y perdre
Pour beaucoup d’organisations, respecter le RGPD ou passer un audit ISO 27001 reste un casse-tête. Collecter les preuves, tracer les accès, suivre les vulnérabilités… Tout cela demande rigueur et constance.
Wazuh structure cette démarche. La solution enregistre les événements sensibles, surveille les fichiers clés, documente les configurations à risque. Elle permet de produire les rapports attendus, sans devoir tout refaire à chaque contrôle.
Un prestataire interrogé dans le cadre d’un déploiement en 2023 résume : « Avant, c’était trois outils, deux fichiers Excel et des alertes manuelles. Aujourd’hui, c’est un tableau de bord clair et un gain de temps énorme. »
La conformité sécurisée, c’est bien. Encore faut-il pouvoir réagir rapidement en cas d’incident réel. Et là aussi, Wazuh fait la différence.
Réagir plus vite, sans surcharge
La détection ne suffit plus. Encore faut-il agir, et vite.
Il peut isoler un poste, fermer un port, ou alerter une équipe dédiée en fonction du scénario défini. Et quand c’est nécessaire, les données sont transmises directement à un outil de ticketing ou à un script de remédiation.
Dans une PME du secteur médical, ce sont 40 % des alertes critiques qui sont aujourd’hui traitées sans intervention humaine, grâce aux scénarios définis dans Wazuh.
Pour approfondir les enjeux liés à la sécurité des systèmes d’information, vous pouvez consulter notre page dédiée à la sécurité informatique.
Cette capacité à automatiser une réponse rapide et ciblée devient un critère décisif face à des menaces comme les rançongiciels. Le Monde Informatique rappelle dans un livre blanc dédié que l’alliance entre SIEM et XDR constitue aujourd’hui une barrière indispensable pour détecter, contenir et limiter l’impact de ces attaques, notamment dans les PME peu équipées en ressources humaines.
Ce que les DSI et intégrateurs apprécient dans Wazuh
La technologie ne suffit pas. Pour qu’un outil s’installe durablement dans une organisation, il doit être compréhensible, maintenable, et s’intégrer sans friction dans un environnement déjà complexe. C’est là que Wazuh marque des points.
Une interface claire, sans verrouillage
Le premier contact compte. Quand un DSI ouvre le tableau de bord Wazuh pour la première fois, il comprend tout de suite ce qu’il regarde.
Les alertes sont classées, les agents sont identifiés, les règles sont lisibles. Et surtout : tout peut être modifié.
Pas besoin d’un expert pour ajouter une exception ou créer une nouvelle vue. La personnalisation se fait à la main, en fonction des priorités internes. Pour les intégrateurs, c’est un gain de temps. Pour les responsables sécurité, c’est une meilleure appropriation de l’outil.
Mais l’interface ne suffit pas à elle seule. Pour qu’une solution technique soit pérenne, elle doit pouvoir évoluer rapidement.
Une communauté qui partage et qui corrige
Chaque mois, de nouveaux modules apparaissent. Des mises à jour corrigent les failles, ajoutent des intégrations, enrichissent la détection.
Cette dynamique ne vient pas d’un éditeur central, mais d’une communauté active. Sur GitHub, les correctifs sont discutés. Sur les forums, les cas concrets sont décortiqués.
En 2024, Wazuh est utilisé dans plus de 30 000 environnements actifs dans le monde. Et chaque amélioration profite à tous.
Cette réactivité de la communauté contribue directement à l’une des forces majeures de Wazuh : son intégration facile dans des environnements informatiques complexes.
Une intégration naturelle dans des SI hétérogènes
Wazuh ne force pas à reconstruire l’existant. Il s’intègre.
Avec les outils de supervision déjà en place, les systèmes de ticketing, les bases de logs, les moteurs d’automatisation. Son API REST permet de l’interfacer avec pratiquement tout ce qui compte.
Dans une collectivité bretonne équipée de GLPI, Centreon et Grafana, Wazuh a été intégré sans changer une seule architecture. Résultat : un pilotage de la sécurité unifié, une sécurité des données renforcée, sans rupture dans les outils ni doublons fonctionnels.
Bien déployer Wazuh pour en tirer toute la valeur
Wazuh n’est pas un outil plug-and-play. C’est une boîte à outils. Mal utilisée, elle devient un nouveau projet informatique difficile à maintenir. Bien intégrée, elle structure toute la chaîne de détection et de réponse.
Poser les bonnes fondations
Tout commence par une cartographie. Quels sont les postes critiques ? Quelles applications doivent être surveillées ? Où sont les données sensibles ?
Un bon déploiement ne vise pas l’exhaustivité immédiate, mais la cohérence.
Dans une PME industrielle du nord de la France, l’équipe IT a choisi de commencer par les serveurs de production. Puis les postes de direction. Ensuite les équipements réseau.
En trois semaines, l’outil a pris sa place. Sans surcharge.
Mais réussir le déploiement initial n’est que le début. Une fois installé, Wazuh doit rester une aide au quotidien, pas devenir une contrainte de plus.
Exploiter Wazuh au quotidien sans le subir
Une fois déployé, Wazuh doit rester un allié. Pas un générateur de bruit.
Cela passe par un calibrage des alertes, une définition claire des rôles, et une organisation de la réponse.
Dans certaines entreprises, des alertes critiques déclenchent l’ouverture automatique d’un ticket dans GLPI. Dans d’autres, un script ferme le port compromis ou isole le poste.
Tout dépend du contexte. Mais dans tous les cas, l’outil doit rester lisible et utile.
Enfin, l’exploitation quotidienne est facilitée par un bon départ. Et pour éviter les erreurs coûteuses au démarrage, mieux vaut être bien accompagné dès la phase d’intégration.
Se faire accompagner pour ne pas improviser
Beaucoup de déploiements échouent faute de méthode. Pas parce que la solution est mauvaise, mais parce qu’elle est mal adaptée au terrain.
Un intégrateur spécialisé Wazuh peut justement aider à éviter cet écueil. Il structure la phase de cadrage, définit les règles pertinentes, accompagne la montée en compétence interne.
Dans un environnement contraint, chaque heure compte. Et chaque erreur de configuration peut coûter cher.
Pas une révolution. Un rééquilibrage.
Wazuh ne promet pas de transformer la cybersécurité. Il ne vend pas un rêve de protection absolue ni un pilotage entièrement automatisé. Ce qu’il propose, c’est plus simple — et souvent plus utile : retrouver un équilibre. Centraliser sans enfermer. Automatiser sans déposséder. Contrôler sans complexifier.
Pour beaucoup d’organisations, c’est précisément ce dont elles ont besoin aujourd’hui.
Et si ce type d’architecture soulève des questions — techniques, fonctionnelles, ou organisationnelles — il est toujours possible d’en discuter avec un expert. PCI Performance Conseil Informatique peut vous accompagner dans cette réflexion, de manière personnalisée et progressive.