En 2025, la migration VMware vers Proxmox s’impose comme un sujet central pour les équipes IT. Chez Performance Conseil Informatique, comme chez d’autres acteurs du secteur, cette transition répond aux nouvelles contraintes imposées par l’éditeur : rupture du modèle historique, hausse brutale des coûts de licences, et incertitude stratégique persistante.
Dans ce contexte, Proxmox s’affirme comme une solution open source crédible. Sa dernière version « VE 9 » lève plusieurs freins techniques : prise en charge complète de l’iSCSI avec snapshots, Security Groups pour le cloisonnement réseau, et interface unifiée adaptée aux architectures hybrides.
Mais migrer une infrastructure VMware vers Proxmox ne s’improvise pas.
Cela suppose un audit complet, une planification stratégique, et l’usage des bons outils d’importation pour éviter les erreurs de migration, les problèmes de compatibilité, et les interruptions de service.
Ce guide 2025 vous accompagne étape par étape dans le processus de migration VMware vers Proxmox, en détaillant :
- Les prérequis techniques et humains,
- Les outils à utiliser (qemu-img, OVFtool, Proxmox Backup Server…),
- Les solutions pour configurer votre nouvelle plateforme Proxmox,
- Et les bénéfices concrets en termes de coût, sécurité et continuité d’exploitation.
Peu d’acteurs maîtrisent réellement les deux environnements : VMware d’un côté, Proxmox de l’autre. Pourtant, cette double compétence est souvent la clé d’une migration réussie.
Comprendre les spécificités de chaque hyperviseur, anticiper les points de friction, accompagner le transfert sans rupture… c’est ce qui permet de passer d’un modèle à l’autre en toute confiance.
Pourquoi migrer de VMware vers Proxmox en 2025 ?
Pendant des années, VMware a été le socle de nombreuses infrastructures IT. Mais depuis son rachat par Broadcom, l’éditeur a profondément changé de cap. Le modèle économique historique – basé sur des licences perpétuelles, flexibles, ajustables – a laissé place à une logique d’abonnement rigide et coûteuse. Les offres ont été restructurées, les possibilités de personnalisation limitées, et les augmentations tarifaires se sont multipliées.
Dans ce contexte, de plus en plus d’entreprises envisagent une migration vers une alternative plus ouverte, plus prévisible, et plus durable : Proxmox VE.
1. Une réponse directe à l’enjeu des coûts de renouvellement
Avec Proxmox, pas de licence à renouveler chaque année. Pas de surcoût à prévoir pour accéder à des fonctionnalités avancées comme la haute disponibilité, la réplication ou les sauvegardes centralisées. Le modèle est simple : une plateforme libre, que l’on peut auto-héberger, étendre, adapter.
Pour les DSI, cela signifie une réduction immédiate du TCO, mais aussi une meilleure visibilité sur les investissements à venir.
2. Une technologie de virtualisation complète, sans verrou
Proxmox n’est pas une solution allégée. C’est une distribution Linux pensée pour la production, qui s’appuie sur des briques éprouvées :
- KVM/QEMU pour la virtualisation,
- LXC pour les conteneurs,
- ZFS ou Ceph pour le stockage distribué,
- Une interface web complète et unifiée pour l’administration.
Ce socle technique offre une grande flexibilité de déploiement. Il s’adapte aux petites structures comme aux environnements critiques, dans une logique de montée en charge fluide.
3. Continuité des services et maîtrise de l’infrastructure
Migrer vers Proxmox permet aussi de reprendre le contrôle sur l’environnement de virtualisation. Plus besoin d’outils propriétaires pour accéder aux machines, piloter les sauvegardes ou gérer les ressources réseau. L’ensemble est centralisé, lisible, et documenté.
Cette approche favorise la continuité de service, y compris pendant et après la migration :
- Outils d’importation compatibles avec VMware (virt-v2v, qemu-img, OVA),
- Possibilité de préparer une plateforme en parallèle, puis de basculer à froid ou à chaud,
- Sauvegarde/restauration avec Proxmox Backup Server pour sécuriser les transitions.
Migrer de VMware vers Proxmox, c’est donc bien plus qu’un changement d’outil. Cela concerne aussi bien les serveurs critiques que des VMs plus légères, souvent maintenues en production depuis plusieurs années.
C’est une décision stratégique qui ouvre la voie à une infrastructure plus souple, plus économique, et plus souveraine.
Ce que change Proxmox 9 : iSCSI, snapshots, sécurité réseau
Avec la version 9, Proxmox VE franchit un cap. Cette mise à jour majeure corrige plusieurs limitations historiques, notamment sur la gestion des volumes distants, le contrôle réseau et la protection des machines. Des évolutions qui rendent la solution bien plus robuste dans des contextes exigeants.
1. Prise en charge complète de l’iSCSI avec snapshots intégrés
Jusqu’ici, le support d’iSCSI dans Proxmox impliquait des configurations manuelles complexes et peu adaptées à des environnements de production. La version 9 change la donne.
Les volumes iSCSI peuvent désormais être utilisés avec des fonctionnalités avancées, comme les snapshots ou la sauvegarde automatique, directement depuis l’interface de gestion.
Ces évolutions offrent un meilleur support des volumes distants, en simplifiant la gestion et la supervision du stockage dans des architectures distribuées :
- Moins de dépendances externes,
- Un provisioning plus rapide,
- Une meilleure visibilité sur l’allocation du stockage.
Les commandes pour créer ces volumes sont intégrées dans l’interface CLI de Proxmox, mais surtout dans l’assistant d’importation, qui permet de préparer les environnements cibles sans intervention manuelle à chaque étape.
2. Sécurité réseau renforcée avec les « Security Groups »
Autre nouveauté majeure : la gestion des Security Groups, qui introduit une segmentation logique des flux réseau. Cette fonctionnalité, inspirée des modèles de micro-segmentation type NSX, permet de :
- Définir des règles de communication granulaires entre VMs,
- Limiter l’exposition des services critiques,
- Isoler les environnements selon les besoins métiers.
Cela renforce la sécurité sans nécessiter de dispositifs tiers comme des pare-feux matériels.
Les configurations peuvent être appliquées au niveau du Proxmox VE Host, ce qui permet un contrôle centralisé.
3. Vers une plateforme plus modulaire, prête pour les environnements mixtes
Proxmox 9 facilite aussi la transition depuis d’autres technologies grâce à une nouvelle logique de plateforme. L’interface web a été revue pour mieux accompagner les déploiements hybrides : conteneurs, VMs classiques, stockage local ou distribué.
En particulier, la configuration réseau peut désormais être modifiée sans redémarrage du nœud, ce qui réduit les temps d’intervention. Des options avancées permettent également de gérer les VLANs, les bonds, ou les bridges, directement depuis l’interface.
En supprimant certains obstacles techniques et en intégrant des fonctions jusqu’ici réservées à des solutions propriétaires, Proxmox 9 s’impose comme une alternative plus aboutie.
Il devient plus simple de faire migrer ses machines, de sécuriser les flux critiques, et de construire un socle agile pour les années à venir — sans se heurter à des problèmes de compatibilité ou à des difficultés rencontrées dans les versions précédentes.
Pour aller plus loin sur l’isolation réseau et la micro‑segmentation, tu peux consulter notre article sur le SDN et le cloisonnement logique dans les infrastructures Proxmox.
Les étapes essentielles pour une migration réussie
Migrer un environnement de production de VMware ESXi vers Proxmox nécessite une approche rigoureuse. Derrière chaque machine virtuelle, il y a des services critiques, des configurations spécifiques, et une architecture réseau souvent complexe.
Il ne s’agit pas d’un simple transfert de fichiers, mais d’un processus structuré, destiné à garantir la stabilité, la compatibilité et la continuité de l’activité.
1. Synthèse des étapes à suivre
Voici les 4 grandes étapes à suivre pour réussir une migration sans rupture :
Étape | Ce qu’il faut faire | Pourquoi c’est important |
---|---|---|
1. Préparer l’installation | Identifier les machines à transférer, collecter les fichiers nécessaires (vmdk, disque raw, disk image), analyser leur démarrage (UEFI, BIOS) et repérer les chemins d’accès (lib, scsi, virtio). | Cette première phase permet d’assurer une installation propre sur la plateforme cible, en tenant compte des particularités matérielles et logicielles de chaque VM. |
2. Importer les machines virtuelles | Sélectionner la méthode d’importation (OVF/OVA, qemu-img convert, SCP). Utiliser l’assistant d’importation pour créer une nouvelle instance et associer le disque virtuel au bon espace de stockage (local storage ou network share). | L’importation des machines doit être rigoureuse pour éviter toute erreur de disque ou de paramètre réseau. Le bon usage de l’assistant permet de fiabiliser le processus. |
3. Ajuster les paramètres | Configurer les ressources (CPU, RAM, carte réseau, démarrage UEFI, boot order). Vérifier les accès root ou user, les noms des VMs, et les liens vers les données critiques. | Adapter chaque machine virtuelle à son nouvel hôte permet de garantir des performances stables dès le redémarrage. Un paramétrage fin réduit les risques post migration. |
4. Valider et déployer | Tester chaque VM (Debian, Windows…), sauvegarder l’image importée, valider l’infrastructure avec l’équipe projet. Planifier la mise en ligne et l’accompagnement du client. | Une migration ne s’arrête pas à l’import : elle doit être validée en situation réelle. Ce dernier contrôle garantit la continuité des services pour l’utilisateur final. |
2. Approche et posture
Une migration bien menée ne repose pas uniquement sur des outils ou des formats. Elle repose sur des compétences, une compréhension fine de l’infrastructure d’origine, et une capacité à reproduire un environnement cohérent dans un nouveau contexte.
C’est cette approche, méthodique et experte, qui permet d’optimiser chaque étape, et de transformer un défi technique en levier de modernisation.
Quels mécanismes facilitent l’importation des machines virtuelles ?
La migration de VMware vers une infrastructure plus ouverte peut sembler complexe à envisager. Pourtant, plusieurs méthodes permettent aujourd’hui d’importer des VMs existantes, quels que soient leur format, leur OS ou leur système de démarrage.
Le choix dépend des caractéristiques techniques, mais aussi du niveau de tolérance au risque et des contraintes de disponibilité.
1. Adapter les bons leviers à chaque cas de figure
Chaque entreprise dispose de particularités techniques : certains serveurs tournent depuis plusieurs années, d’autres sont plus récents. Les fichiers peuvent être organisés de façon différente, et les machines s’appuyer sur des modèles de démarrage ou des ressources spécifiques.
Pour cette raison, il est essentiel de sélectionner un mécanisme d’importation qui s’adapte à ces spécificités. Selon les cas, il peut s’agir d’extraire des contenus existants, de les convertir, ou d’utiliser une procédure semi-guidée.
L’objectif : retrouver un fonctionnement cohérent sans reconstruire les systèmes depuis zéro.
2. Un assistant pour simplifier la reprise
Dans de nombreux cas, un assistant d’importation est mis à disposition pour guider l’utilisateur à chaque étape :
- sélection des fichiers d’origine,
- association à une structure de disque compatible,
- définition des ressources disponibles (processeur, mémoire, accès),
- préparation de la liaison avec les composants déjà en place.
Ce mécanisme guidé permet de réduire considérablement les manipulations techniques, tout en gardant la main sur les réglages essentiels. C’est une façon de sécuriser la transition sans mobiliser une expertise pointue en interne.
Pour plus de détails sur l’utilisation de l’assistant d’importation ou des conversions via qemu-img, consultez la documentation officielle de Proxmox VE.
3. L’importation de machines virtuelles en pratique
La reprise des machines peut être planifiée par phases, en fonction des priorités métiers ou du niveau de criticité.
Cette importation progressive permet de tester, ajuster, puis valider chaque composant, sans perturber la stabilité globale de l’infrastructure.
Ce fonctionnement par itération facilite la gestion des imprévus : on avance à un rythme maîtrisé, avec la possibilité de revenir en arrière si nécessaire, et sans immobiliser l’activité.
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’importation de machines virtuelles ne repose pas uniquement sur des outils techniques. Elle repose sur une stratégie claire, des méthodes adaptées au contexte, et une volonté de fiabiliser l’ensemble des services sans se heurter à des ruptures ou des incompatibilités.
VMware ou Proxmox ? Ce que le comparatif révèle vraiment
Le choix entre deux technologies ne se résume jamais à une ligne dans un tableau.
Derrière la bascule de VMware à Proxmox, il y a des enjeux bien plus larges : stratégie de gestion, prévisibilité financière, agilité d’administration, ou encore compatibilité avec les pratiques DevOps actuelles.
1. Un modèle économique repensé par Broadcom
Depuis le rachat de VMware par Broadcom, la logique commerciale s’est nettement durcie.
Les anciennes licences perpétuelles ont disparu au profit d’abonnements groupés, souvent surdimensionnés, difficilement négociables pour les PME et collectivités.
Les hôtes ESXi doivent désormais s’inscrire dans une logique de cluster étendu, sous contrat global, et intégrer des services parfois inutiles pour les structures intermédiaires. Cette évolution alourdit les coûts sans forcément apporter plus de valeur.
2. Une approche plus ouverte de la virtualisation
À l’inverse, l’hyperviseur Proxmox repose sur une technologie open source pensée pour la simplicité, transparence et modularité.
Il s’intègre rapidement à des infrastructures existantes, s’adapte à des serveurs ESXi anciens ou récents, et permet un pilotage fin sans dépendre d’outils propriétaires comme vSphere.
Cette souplesse séduit de plus en plus de DSI, en particulier ceux qui cherchent à rationaliser leur socle IT sans compromettre la performance ou la sécurité.
3. Ce que permet vraiment la virtualisation Proxmox
Contrairement à certaines idées reçues, la virtualisation Proxmox n’est pas réservée aux environnements légers.
Elle prend en charge la haute densité, les clusters complexes, le stockage distribué, les snapshots, la redondance… avec un niveau de fiabilité désormais comparable aux grandes plateformes commerciales.
Et surtout, elle offre une liberté d’architecture qui permet de construire des infrastructures évolutives, plus résilientes, moins dépendantes des cycles de renouvellement imposés par les éditeurs.
Pour mieux comprendre comment déployer une infrastructure résiliente et évolutive, tu peux découvrir notre guide sur la mise en place d’un cluster Proxmox Ceph adapté aux environnements critiques.
En fin de compte, comparer VMware et Proxmox revient à choisir entre deux logiques :
l’une fermée, centralisée, conditionnée par un cadre commercial strict — l’autre plus ouverte, plus souple, plus lisible.
Le choix dépend moins de la technologie que de ce que l’on attend d’un système de virtualisation en 2025 : agilité, autonomie, et capacité d’évolution.
Une transition maîtrisée, un double savoir-faire rare
Choisir de quitter VMware pour adopter une solution plus ouverte n’est pas une décision légère. Cela implique de comprendre les enjeux techniques, d’évaluer les priorités métier, et surtout, de savoir comment organiser la bascule sans compromettre la stabilité des systèmes.
C’est là qu’intervient la force d’un accompagnement spécialisé.
Depuis 2015, PCI s’est positionné comme l’un des rares intégrateurs à maîtriser pleinement les deux univers :
- Certifié VCP 5, 6 et 7, avec une expertise de longue date sur les infrastructures VMware,
- Et partenaire de confiance de Proxmox, avec des projets menés dans des structures publiques comme privées, sur des clusters à haute disponibilité ou des déploiements en site isolé.
Cette double légitimité permet d’aller au-delà de la simple migration.
Elle garantit une vision globale, où chaque étape – de l’analyse initiale à la mise en service – est pensée pour réduire les interruptions, préserver les configurations, et optimiser la performance sur le long terme.
L’engagement de PCI ne s’arrête pas au transfert technique. Il inclut un MCO structuré, une supervision proactive, et un accompagnement humain à chaque étape.
Parce qu’un bon hyperviseur ne suffit pas : il faut aussi un partenaire capable d’en faire un levier d’autonomie, de maîtrise… et de sérénité.
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